jeudi 25 octobre 2012

BOULE DE SUIF - Chapitre V - Devoirs pour mardi prochain

1. A votre avis, pourquoi Boule de Suif pleure-t-elle dans la dernière partie de la nouvelle ?
2. Pourquoi peut-on dire que cette nouvelle appartient au mouvement réaliste ? 







Corrigé tiré de CE SITE - À copier dans le cahier
1. Dans la diligence tous les personnages déballent leurs provisions alors que Boule de Suif n’a pas eu le temps d’en prendre mais personne ne lui propose de partager. La prostituée est d’abord « troublée », « honteuse », s’avance « timidement », puis lorsqu’elle remarque l’attitude de dédain du groupe, reste « stupéfaite ». Ces sentiments se muent ensuite en «exaspération », en « colère tumultueuse », sentiments justifiés à la hauteur de l’humiliation et de l’ingratitude dont elle est la victime.  Elle cache ses larmes par dignité, ne voulant pas dévoiler ses sentiments aux autres. C’est une manière pour elle d’assumer son geste.  Selon Madame Loiseau, Boule de suif pleure parce qu’elle a honte d’elle-même. Elle affirme que cette dernière « pleure sa honte ». En réalité, elle pleure 
de rage et de l’humiliation que lui inflige le groupe.

2. Le courant réaliste apparaît à la seconde moitié du XIXe siècle et il s’oppose ouvertement au romantisme et à l’idéalisme. Le réalisme emprunte ses thèmes au réel, c’est-à-dire à des histoires vécues, à des faits divers voire à des documents. Les personnages sont ordinaires, parfois misérables, en rapport avec le milieu et le cadre auxquels ils appartiennent. Ils ne correspondent plus aux héros romantiques mais sont devenus des ouvriers, des marginaux, des prostituées… Leur existence est souvent sordide. Le réel est rendu de manière à montrer une vision exacte de la réalité des éléments qui la composent. Maupassant, comme tous les auteurs réalistes (par exemple Flaubert, Stendhal, Balzac, Vallès…), imite le réel, observe et rend compte de ses observations.
• L’action prend place au cœur de l’Histoire, dans des lieux connus. Tous les détails sont scrupuleusement décrits de sorte à donner « l’illusion complète du vrai », et les personnages sont présentés dans leur milieu social.
• L’anecdote qui est évoquée ici est empruntée au réel, c’est l’oncle de Maupassant, Charles Cord’Homme, qui la lui aurait relatée.
• Les lieux ont tous leur place dans la réalité, la Normandie, Tôtes, l’auberge… Des lieux bien connus de Maupassant.
• Les personnages ont presque tous un modèle dans la réalité. Elisabeth Rousset, surnommée « Boule de suif », serait inspirée d’une certaine Adrienne Legay, rouennaise, qui exerçait la même profession. Certains biographes de Maupassant prétendent qu’elle portait, à cause de son physique, le même surnom qu’Elisabeth Rousset. Même si les autres personnages sont imaginaires, il n’en reste pas moins que leurs comportements correspondent à la réalité et qu’ils sont caractéristiques de leurs classes sociales.
• De plus, les faits mis en scène, la réaction des Français face à l’occupation prussienne sont le reflet de ce qui pouvait se lire dans la presse de l’époque.


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