mardi 28 mai 2013

Un extrait de l'Élégance du hérisson, pour le plaisir


Parmi les personnes que ma famille fréquente, toutes ont suivi la même voie : une jeunesse à essayer de rentabiliser son intelligence, à presser comme un citron le filon des études et à s’assurer une position d’élite et puis toute une vie à se demander avec ahurissement pourquoi de tels espoirs ont débouché sur une existence aussi vaine. Les gens croient poursuivre les étoiles et ils finissent comme des poissons rouges dans un bocal. Je me demande s’il ne serait pas plus simple d’enseigner dès le départ aux enfants que la vie est absurde. Cela ôterait quelques bons moments à l’enfance mais ça ferait gagner un temps considérable à l’adulte – sans compter qu’on s’épargnerait au moins un traumatisme, celui du bocal. Lire la suite

L'Élégance du hérisson est le deuxième roman de Muriel Barbery, publié en 2006 chez Gallimard. Ce livre a remporté de nombreux prix littéraires, dont le Prix des libraires en 2007.  Wikipédia


lundi 27 mai 2013

Typologie du héros littéraire

Trouvez une définition et un exemple à vous de :

  • Le héros positif (le héros traditionnel)
  • Le héros négatif
  • Le héros tragique
  • Le héros épique
  • L’anti-héros
  • Le héros collectif


Sites à consulter: 


Lisez les textes des liens pour vous aider







mercredi 22 mai 2013

Donc ou dont ?

Théorie 
Exercice 1

Comme ou comment?


À FAIRE DANS LE CAHIER pour mardi 21

 Comment
a.        Dans une phrase exclamative:
Comment ! Le voilà ! (surprise ou indignation)
b.      Dans une phrase interrogative :
Comment ça va ? / Comment se fait-il ?  / Vous rentrez chez vous comment? / Je me demande comment il se porte.
c.       Il intègre aussi un adverbe de manière :
Elle s’habille n’importe comment.
 Comme
a.       Dans la phrase exclamative :
Comme il pleut ! / Comme il fait chaud !
b.      Dans la comparaison :
 Blanc comme la neige. / Il resta comme mort.
c.       Dans l’expression du temps (synonyme : quand, alors que, au moment où)
Comme je dînais, Jean est arrivé.
d.      Dans l’expression de la cause
Comme tu sais tout, parle !

 Exercice 1 : Comme ou comment ?
1.       ……………………….. allez-vous ?
2.       Ils veulent savoir ………………………….. elle fera ce travail.
3.       ……………………… il neige !
4.       Tu t’appelles ………………………………. ?
5.       La moto filait vite, …………………….. un éclair.
6.       Je me demande ……………………………….. il voyagera, en train ou en avion.
7.       …………………….. le soir tombait, nous sommes arrivés au château.
8.       ……………………. la voiture est en panne, nous irons en métro.
9.       ………………………….. peux-tu dire ce mensonge ?
10.   ……………………………….. ! Vous partez !
11.   Elle me regardait ……………………. on regarde un étranger.
12.   …………………………… il a changé !



 Exercice 2 Comme / comment 
Exercice 3 Comme / comment / combien 

mardi 21 mai 2013

Pronoms relatifs: théorie et exercices

Théorie ICI
Exercice 1 à faire dans le cahier
Exercice 2 à faire dans le cahier
Exercice 3 à faire dans le cahier
Exercice 4 à faire en ligne
Exercice 5 à ne pas faire


Le blog de 1e ESO...

Questions chapitres IV et V, partie II de l'Étranger


PARTIE II - Chapitre IV

Paragraphes 160/161

1 Meursault étranger à son procès : Relève dans l’extrait les citations et les champs lexicaux indiquant:
 1.1.L’impression de Meursalut d’être exclu
1.2. Le manque d’intérêt de Meursault pour son procès
1.3. Le refuge dans le souvenir et les sensations

PARTIE II - Chapitre V

Paragraphe 191

2 Un passage lyrique
2.1. Quel est le sentiment qui domine cet extrait ? (n'oublie pas de justifier toutes tes réponses )
2.2. Quel rapport entretient ici le protagoniste avec le monde ?
2.3.Quelle différence trouvez-vous dans le style de cet extrait face à celui de l’incipit ?

3. L’acceptation de la mort et la revendication de son étrangeté
3.1. Quelle est l’attitude de Meursault vis-à-vis de la mort ?
3.2. À ton avis, peut-on percevoir une dimension héroïque de Meursault dans ce paragraphe ?



Pour une lecture de l'épilogue intéressante, clique ICI



La lecture nous permet de voyager à L'Étranger

mardi 14 mai 2013

Georges Perec

S+ 7

EXERCICE 1


LISEZ CE TEXTE PUIS RÉPONDEZ AUX QUESTIONS

Georges Perec naît à Paris de pères juifs polonais, tous deux décédés durant la Seconde Guerre mondiale: son père au front en 1940, sa mère déportée à Auschwitz en 1942. Georges Perec passera son enfance entre Paris et le deux V entrelacés de W ou le Mémoire d’enfance, Villard-de-Lans et Lans-en-Vercors. Après des études de lettres, où il rencontre Marcel Bénabou, il devient documentaliste au CNRS et publie ses premiers alinéas dans Partisans. Il publie son premier roman, Les Choses, en 1965. Ce roman « sociologique » de facture flaubertienne est couronné par le prix Renaudot. En 1966, il publie un bref récit truffé d’ rêves verbales, Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour?, et entre l’année servante à l’Oulipo, dont il devient l’une des photos majeures.

 Il expérimante toutes sortes de contraintes formelles : La Disparition (1969) est un roman écrit sans la lettre e (lipogramme) ; Les Revenentes (1972), où la seule voyelle admis est le e. Son roman le plus ambitieux, La Vie mode d’emploi (prix Médicis 1978), est construit comme une succesion d’histoires combinées à la manièr des pièces d’un puzzle, et multiplie les contraintes narratives et sémantiques. L’œuvre de Perec s’articule, semble-t-il, autour de trois champs différents : le quotidien, l’autobiografie, le goût des histoires. Le jeu est toujours présent, tout comme la quête identitaire, et l’angoisse de la disparision.

QUESTIONS

a) Dans le premier paragraphe, trouve les 6 mots qui ont pris la place d’un synonyme mais qui ne conviennent point. b)  Trouve les 6 fautes c) Copie le texte correctement écrit dans ton cahier

EXERCICE 2
Réponds à ces questions et justifie tes réponses par des phrases du texte. a) Qu’est-ce que l’écriture pour Perec ?  b) Où a-t-il fait ses études ? En quoi ? c) Quel a été son premier gan succès ? c) Quel est son œuvre la plus importante ? d) Comment a-t-il gagné sa vie ? Cite trois « emplois » dans sa vie.

lundi 6 mai 2013

Un amour de Swann - les journaux


 
 
 
 
 
 
 
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« Tenez, dit Swann[1] […] je relisais ce matin dans Saint-Simon[2] quelque chose qui vous aurait amusé. C’est dans le volume sur son ambassade d’Espagne ; ce n’est pas un des meilleurs, ce n’est guère qu’un journal, mais du moins un journal merveilleusement écrit, ce qui fait déjà une première différence avec les assommants1 journaux que nous nous croyons obligés de lire matin et soir. » – « Je ne suis pas de votre avis, il y a des jours où la lecture des journaux me semble fort agréable... », interrompit ma tante Flora, pour montrer qu’elle avait lu la phrase sur le Corot[3] de Swann dans le Figaro[4]. « Quand ils parlent de choses ou de gens qui nous intéressent ! » enchérit ma tante Céline. « Je ne dis pas non, répondit Swann étonné. Ce que je reproche aux journaux, c’est de nous faire faire attention tous les jours à des choses insignifiantes tandis que nous lisons trois ou quatre fois dans notre vie les livres où il y a des choses essentielles. Du moment que nous déchirons fiévreusement chaque matin la bande du journal, alors on devrait changer les choses et mettre dans le journal, moi je ne sais pas, les... Pensées de Pascal ! (il détacha ce mot d’un ton d’emphase ironique pour ne pas avoir l’air pédant). Et c’est dans le volume doré sur tranches que nous n’ouvrons qu’une fois tous les dix ans », ajouta-t-il en témoignant pour les choses mondaines ce dédain qu’affectent certains hommes du monde, « que nous lirions que la reine de Grèce est allée à Cannes ou que la princesse de Léon a donné un bal costumé. Comme cela la juste proportion serait rétablie. » Mais regrettant de s’être laissé aller à parler même légèrement de choses sérieuses : « Nous avons une bien belle conversation, dit-il ironiquement, je ne sais pas pourquoi nous abordons ces ‘sommets’ »
 
Marcel Proust, Un amour de Swann (1913)
 

 

a) Répondez brièvement aux questions suivantes (3-5 lignes maximum chacune).
(3 points)
 
1)   Selon Swann, quelle est la place que les oeuvres comme les Pensées de Pascal devrait avoir pour nous? (1 point)
2)    Que peut-on déduire du contenu des journaux de l’époque par rapport à ceux d'aujourdhhui ? (1 point)
3)    Quel lien pouvez-vous établir entre le type de journaux ici décrit et ceux que Charles ou Emma Bovary lisaient ? (1 point)
 

 

 

 

b) Rédaction : Choisissez l’un des deux sujets 1 ou 2 (250 mots). (2 points)
 
1. À votre avis, la vision des journaux donnée dans ce texte du début du XXe siècle est-elle toujours valable aujourd’hui ? (1 point)
 



[1] Charles Swann est un personnage de À la recherche du temps perdu de Marcel Proust. Charles Haas serait l’un des modèles retenus par l’écrivain pour ce personnage.Dandy roux aux yeux verts, portant la moustache et un monocle discret et élégant, grand connaisseur dans le domaine de l'art, Swann est le type même de l’homme fin et distingué qui ne se vante jamais de ses relations
[2] Claude Henri de Rouvroy, comte de Saint Simon, né à Paris le 17 octobre 1760 et mort le 19 mai 1825, est un économiste et philosophe français, fondateur du saint-simonisme. Ses idées ont eu une postérité et une influence sur la plupart des philosophes du xixe siècle. Il est le penseur de la société industrielle française, qui était en train de supplanter la société d'Ancien Régime. L'historien André Piettre1 le décrit par la formule : « le dernier des gentilhommes et le premier des socialistes ».
[3] Jean-Baptiste Camille Corot, né le 16 juillet 17961 à Paris et mort à Paris, aussi, le 22 février 1875, est un peintre français. Corot est parfois appelé « le père de l’impressionnisme ».
[4] Le Figaro est un journal français fondé en 1826 sous le règne de Charles X. Il est à ce titre le plus ancien quotidien français encore publié. Il a été nommé d'après Figaro, le personnage de Beaumarchais, dont il met en exergue la réplique : « Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur. »

L'Étranger - La scène du meurtre

Le soleil, la chaleur, la souffrance 

Madame Bovary


Emma et Charles Bovary, lecteurs de journaux

Les journaux dans Madame Bovary

DOC 5

Emma Bovary
Elle s’abonna à la Corbeille, journal des femmes, et au Sylphe des salons. Elle dévorait, sans en rien passer, tous les comptes rendus de premières représentations, de courses et de soirées, s’intéressait au début d’une chanteuse, à l’ouverture d’un magasin. Elle savait les modes nouvelles, l’adresse des bons tailleurs, les jours de Bois ou d’Opéra. Elle étudia, dans Eugène Sue, des descriptions d’ameublements ; elle lut Balzac et George Sand, y cherchant des assouvissements imaginaires pour ses convoitises personnelles. À table même, elle apportait son livre, et elle tournait les feuillets, pendant que Charles mangeait en lui parlant. Le souvenir du Vicomte revenait toujours dans ses lectures. Entre lui et les personnages inventés, elle établissait des rapprochements. Mais le cercle dont il était le centre peu à peu s’élargit autour de lui, et cette auréole qu’il avait, s’écartant de sa figure, s’étala plus au loin, pour illuminer d’autres rêves.

DOC 5
Charles Bovary
Enfin, pour se tenir au courant, il prit un abonnement à la Ruche médicale, journal nouveau dont il avait reçu le prospectus. Il en lisait un peu après son dîner ; mais la chaleur de l’appartement, jointe à la digestion, faisait qu’au bout de cinq minutes il s’endormait ; et il restait là, le menton sur ses deux mains, et les cheveux étalés comme une crinière jusqu’au pied de la lampe. Emma le regardait en haussant les épaules. Que n’avait-elle, au moins, pour mari un de ces hommes d’ardeurs taciturnes qui travaillent la nuit dans les livres, et portent enfin, à soixante ans, quand vient l’âge des rhumatismes, une brochette de croix, sur leur habit noir, mal fait. Elle aurait voulu que ce nom de Bovary, qui était le sien, fût illustre, le voir étalé chez les libraires, répété dans les journaux, connu par toute la France. Mais Charles n’avait point d’ambition !